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intifada - Page 6

  • Les juifs et la contre révolution coloniale.

    Les juifs et la contre-révolution coloniale

     

    Les Français résidents en Israël ont voté à 53% pour Zemmour. Ces colons plébiscitent un fasciste ouvertement pétainiste, antisémite par ailleurs, parce que pour eux le principal ennemi ce sont les musulmans. Formidable illustration de l’islamophobie comme principal front de guerre dans lequel se joue l’hégémonie occidentale. Pour le dire autrement, le colonialisme israélien et l’islamophobie d’État en France participent de la même démarche de contre-révolution coloniale.

    Y voir des Juifs s’y arrimer est effrayant. « Qu’adviendra t-il de toute cette beauté », demandait James Baldwin devant la dégradation morale des Noirs causée par le racisme systémique. Et nous, qu’est t-il advenue de notre beauté juive ?

    Qu’adviendra t-il de notre histoire, de nos témoignages, de nos dignités de non-Blancs, d’exclus, de génocidés ? Ce monde moderne, après nous avoir martyrisé, nous avale, nous digère et nous vomit sous une forme dégradée et laide. Nous étions victimes et persécutés, nous sommes aujourd’hui victimes et colons. Victimes et bourreaux. Victimes du monde blanc et tirailleurs pour son hégémonie. Quel dignité est possible dans cette configuration ? Aucune. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas de dignité possible pour un non-Blanc dans ce monde. On est soit ennemi public, soit tirailleur. Soit on ferme sa gueule et on dit merci.

    On est tombé dans un piège. Dans les années 30, Trotsky pressentait déjà que ce piège se refermerait et qu’il serait sanglant.1

    Ce qui est triste, c’est que je sais au fond ce qui anime beaucoup de mes coreligionnaires. Une soif de dignité, une volonté puissante de ne plus jamais être victime. Une recherche de boussole que beaucoup pensent trouver dans le sionisme, sans voir la voie de garage que c’est. Sans même se rendre compte qu’ils troquent leurs âmes contre une place au chaud dans le concert des nations occidentales.

    En creux, le manque de politisation sur la question de l’antisémitisme, qui est la principale thématique sur laquelle se positionnent les Juifs. La gauche n’a pas su répondre face à l’offensive idéologique conservatrice autour de l’antisémitisme. L’équation antisémitisme = arabes = islam est solidement ancrée et achève de séparer les Juifs de leurs alliés historiques naturels.

    Serons-nous encore les derniers, comme le soulignait Hannah Arendt, à se rendre compte des circonstances qui nous placent au centre du conflit ?

  • Rapport d'Am,esty internationale/

    Israël : les Palestiniens sont victimes d’un apartheid 

     

    Publié le 02.02.2022

    Ségrégation territoriale et restrictions de mouvement, saisies massives de biens fonciers et immobiliers, expulsions forcées, détentions arbitraires, tortures, homicides illégaux… Après un long travail de recherche, notre nouveau rapport démontre que les lois, politiques et pratiques mises en place par les autorités israéliennes ont progressivement créé un système d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien dans son ensemble.

    Après un travail de recherche de près de quatre ans, nous publions notre rapport intitulé « L’Apartheid commis par Israël à l’encontre des Palestiniens. Un système cruel de domination et un crime contre l’humanité ». Sur la base d’une analyse juridique et d’une enquête de terrain minutieuses, il documente la mise en place par Israël, à travers des lois et des politiques discriminatoires, d’un système d’oppression et de domination institutionnalisé à l’encontre du peuple palestinien. Si ces violations sont plus fréquentes et plus graves dans les territoires palestiniens occupés (TPO), elles sont également commises en Israël et à l’encontre des réfugiés palestiniens présents dans des pays tiers.

    Réalisées en concertation avec des experts internationaux et des associations palestiniennes, israéliennes et internationales, nos recherches démontrent que ce système correspond à la définition juridique de l’apartheid. Il s’agit d’un crime contre l’humanité défini par la Convention sur l’apartheid de 1973 et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale de 1998.  

    En droit international, le seuil pour définir un crime d’apartheid est atteint lorsque trois critères principaux sont réunis :  

    Un système institutionnalisé d’oppression et de domination d’un groupe racial par un autre. 

    Un ou des actes inhumains, tels que transferts forcés de populations, tortures et meurtres, commis dans le cadre de ce système institutionnalisé.  

    Une intention de maintenir la domination d’un groupe racial sur un autre.  

    Lorsque l’on utilise le mot “race” ou « racial », cela inclut, en droit international, “la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique” (article 1 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale). Cela peut donc s’appliquer dans le contexte israélo-palestinien. 

    Un système d’oppression et de domination  

    Notre rapport détaille comment, au moyen de lois, de politiques et de pratiques, l’État d’Israël a instauré progressivement un système dans lequel les Palestiniens et Palestiniennes sont traités comme un groupe inférieur, discriminé sur tous les plans :  économique, politique, social, culturel…

    En imposant de nombreuses restrictions qui privent le peuple palestinien de ses libertés et de ses droits fondamentaux, les autorités israéliennes se rendent coupables du crime d’apartheid et violent les conventions internationales qui définissent ce crime.  

    Ces restrictions ont un impact sur tous les aspects de la vie quotidienne des populations palestiniennes : leurs déplacements sont restreints de façon draconienne dans les territoires occupés, et les conséquences peuvent s’avérer désastreuses sur l’accès à des soins ou à un emploi, ou pour une vie de famille normale.

    Ces restrictions ont également un impact économique très fort et contribuent à appauvrir les communautés palestiniennes d’Israël. Par ailleurs, le droit au retour des réfugiés palestiniens est toujours bafoué. Notre enquête fait aussi état de transferts forcés, de détentions administratives, d’actes de torture et d’homicides illégaux, de dépossessions de terres et de biens fonciers, ainsi que de ségrégation, à la fois en Israël et dans les Territoires palestiniens occupés et pour les réfugiés palestiniens.  

    Palestinian protesters run for cover after Israeli forces launched tear gas canisters during a demonstration along the border between the Gaza strip and Israel, east of Gaza city on June 22, 2018.
MAHMUD HAMS / AFP
    Des manifestants palestiniens courent se mettre à l’abri après que les forces israéliennes aient envoyé des gaz lacrymogènes lors d’une manifestation entre la bande de Gaza et Israël. 22 juin 2018. © Mahmud Hams / AFP

    De nombreux manifestants palestiniens ont été gravement blessés ou tués ces dernières années. C’est sans doute l’exemple le plus flagrant du recours des autorités israéliennes à un usage de la force disproportionné et à des actes illicites pour maintenir le statu quo. En 2018, des Palestiniens et Palestiniennes de la bande de Gaza ont commencé à organiser des manifestations hebdomadaires le long de la frontière avec Israël, pour exiger la fin du blocus et revendiquer le droit au retour des réfugiés. Avant même le début des manifestations, des hauts responsables israéliens avaient averti que tout Palestinien s’approchant du mur serait visé par des tirs. À la fin de l’année 2019, les forces israéliennes avaient tué 214 civils, dont 46 enfants.  

    La population palestinienne est considérée comme une menace démographique  

    En 2018, l’adoption d’une loi constitutionnelle qui, pour la première fois, définissait Israël comme étant exclusivement « l’État-nation du peuple juif », a entériné les privilèges des citoyens juifs en termes d’obtention de nationalité et une discrimination à l’encontre de la population palestinienne. Cette loi établit notamment le développement des colonies juives comme une “valeur nationale” et l’hébreu comme seule langue officielle, retirant ainsi à l’arabe son statut de langue officielle.  

    L’expansion permanente des colonies israéliennes illégales dans les territoires palestiniens occupés est ainsi encouragée par les autorités israéliennes. Les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est sont fréquemment la cible d’organisations de colons qui, avec le soutien total du gouvernement israélien, s’emploient à forcer des familles palestiniennes à partir et à attribuer leurs logements à des colons. L’un de ces quartiers, Cheikh Jarrah, est le siège de manifestations fréquentes depuis mai 2021, car des familles luttent contre la menace d’une procédure d’expulsion initiée par des colons

    La construction de ces colonies dans les Territoires palestiniens occupés est une politique publique depuis 1967. Actuellement, des colonies sont implantées sur 10 % de la Cisjordanie et environ 38 % des terres palestiniennes à Jérusalem-Est ont fait l’objet d’une expropriation entre 1967 et 2017.  

    La population palestinienne confinée dans des enclaves  

    L’État israélien confine le peuple palestinien dans de petites enclaves et l’exclut de certaines zones.  

    Dans le Néguev/Naqab, à Jérusalem-Est et dans la Zone C de la Cisjordanie occupée (c’est à- dire la zone sous contrôle israélien en Cisjordanie), les autorités israéliennes refusent d’accorder des permis de construire aux Palestiniens, ce qui les force à bâtir des structures illégales qui sont démolies régulièrement. On compte plusieurs centaines de milliers de logements et de bâtiments palestiniens détruits à ce jour.

    Dans le Néguev/Naqab au sud d’Israël, de grandes réserves naturelles et zones militaires de tir ont été créées dans l’objectif de permettre à des habitants juifs israéliens de s’installer et d’y développer une activité. Ces politiques ont eu des conséquences dramatiques pour les dizaines de milliers de Bédouins palestiniens qui vivent dans la région.   

     Bedouin women sit next to the ruins of their demolished houses in the unrecognized Bedouin village of Umm Al-Hiran, in the Negev desert, Israel, January 18, 2017. A resident and an Israeli policeman were killed during the operation. Israeli authorities said the policeman was killed in a car-ramming attack, while residences and activists claimed the driver was first shot dead by the police, with no apparent reason, before losing control of his car and driving towards the policemen. The Israeli state plans to completely demolish the village in order to build a Jewish-only town on that land.  	Faiz Abu Rmeleh
    Des femmes bédouines assises à côté des ruines de leurs maisons, à Umm Al-Hiran, déser du Négec, Israël © Faiz Abu Rmeleh

    Trente-cinq villages bédouins, où vivent environ 68 000 personnes, sont actuellement « non-reconnus » par Israël, c’est-à-dire qu’ils sont coupés des réseaux d’eau et d’électricité nationaux, et leurs habitations sont régulièrement démolies. Les Bédouins de ces villages subissent aussi des restrictions en matière de participation à la vie politique et n’ont pas accès aux soins et à la scolarisation. Ces conditions de vie ont contraint nombre de ces personnes à quitter leur logement et leur village, ce qui constitue un transfert forcé illégal au regard du droit international.  

    Cette dépossession et le déplacement forcé des Palestiniens constituent un pilier central du système d’apartheid israélien.   

    Oppression sans frontière 

    Les guerres de 1947-1949 et 1967, le régime militaire actuel d’Israël dans les Territoires palestiniens occupés et la création de régimes juridiques et administratifs distincts au sein du territoire ont isolé les communautés palestiniennes et les ont séparées de la population juive israélienne. 

    Aujourd’hui, le peuple palestinien a été fragmenté géographiquement et politiquement, et il vit divers degrés de discrimination selon son statut et son lieu de résidence. Les citoyens palestiniens d’Israël ont actuellement plus de droits et libertés que leurs homologues des territoires palestiniens occupés. Le quotidien des Palestiniens et des Palestiniennes est par ailleurs très différent s’ils vivent dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie.   

    Nos recherches montrent néanmoins que l’ensemble du peuple palestinien est soumis à un seul et même système.

    Partout, l’objectif d’Israël est le même : privilégier les citoyennes et les citoyens juifs israéliens dans la répartition des terres et des ressources, et minimiser la présence du peuple palestinien et son accès aux terres.

    Par exemple, les citoyennes et les citoyens palestiniens d’Israël sont privés de nationalité, ce qui crée une différenciation juridique entre eux et la population juive israélienne. En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, où Israël contrôle les services de l’état civil depuis 1967, les Palestiniens n’ont aucune citoyenneté et la majorité d’entre eux est considérée apatride. Elle doit par conséquent solliciter des papiers d’identité auprès de l’armée israélienne pour vivre et travailler dans les territoires. Les réfugiés palestiniens et leurs descendants, qui ont été déplacés lors des conflits de 1947-1949 et 1967, restent privés du droit de revenir dans leur ancien lieu de résidence. Cette exclusion des réfugiés imposée par Israël est une violation flagrante du droit international et elle abandonne des millions de personnes à une incertitude permanente liée à leur déplacement forcé.  

    Restriction draconienne des déplacements  

    Depuis le milieu des années 1990, les autorités israéliennes ont imposé des limites de plus en plus strictes aux déplacements de la population palestinienne dans les Territoires palestiniens occupés. Un réseau de “checkpoints” militaires, de barrages routiers, de clôtures et d’autres structures contrôle la circulation des Palestiniens, et limite leurs allées et venues en Israël ou à l’étranger.  

    Le mur construit par Israël en Cisjordanie fait quatre fois la longueur du mur de Berlin  

    Un mur de 700 km, qu’Israël continue de prolonger, isole les communautés palestiniennes à l’intérieur de « zones militaires ». À présent, les Palestiniens doivent obtenir plusieurs autorisations spéciales à chaque fois qu’ils veulent quitter leur lieu de résidence ou y revenir. Dans la bande de Gaza, plus de deux millions de Palestiniens et de Palestiniennes subissent un blocus, imposé par Israël, qui a provoqué une grave crise humanitaire et entrave le développement socio-économique. Il est quasiment impossible pour les habitants de la bande de Gaza de se rendre à l’étranger ou ailleurs sur le territoire. Ils sont, de fait, isolés du reste du monde et même des autres Palestiniens.  

    Chaque déplacement de Palestiniens est soumis à la validation de l’armée israélienne, et les tâches quotidiennes les plus anodines nécessitent de braver un éventail de violentes mesures de contrôle. Les citoyens et les colons israéliens sont, eux, libres de circuler à leur guise 

    Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty International  

    Pour justifier ces mesures de ségrégation, Israël avance des motifs de sécurité. Vouloir protéger ses populations est légitime, c’est même le devoir d’un État. Mais ceci ne peut justifier des mesures disproportionnées et discriminatoires, et donc contraires au droit international.  

    L’urgence : démanteler ce régime d’apartheid  

    Rien ne peut justifier un système reposant sur l’oppression institutionnalisée et prolongée de millions de personnes. L’apartheid n’a pas sa place dans notre monde. La communauté internationale doit reconnaître le crime d’apartheid dont sont responsables les autorités israéliennes et étudier les nombreuses pistes judiciaires qui restent honteusement inexplorées pour que les victimes de ce système puissent obtenir justice et réparation.  

    « Israël doit démanteler le système d’apartheid et traiter les Palestiniens comme des êtres humains, en leur accordant l’égalité des droits et la dignité. Tant que ce ne sera pas le cas, la paix et la sécurité resteront hors de portée des populations israéliennes et palestiniennes » conclue Agnès Callamard, notre Secrétaire générale.

    Nos recommandations   

    Nous avons de nombreuses recommandations précises pour mettre un terme à la ségrégation et l’oppression à l’encontre du peuple palestinien et pour qu’Israël démantèle le système d’apartheid, la ségrégation et l’oppression qui l’entretiennent. Voici nos principales demandes.

    Nous demandons au gouvernement israélien :

    La fin des démolitions de logements et des expulsions forcées.   

    L’égalité des droits à l’ensemble des Palestiniens en Israël et dans les Territoires palestiniens occupés.   

    La reconnaissance du droit des réfugiés palestiniens et de leurs descendants à rentrer sur les lieux où leurs familles ou eux-mêmes vivaient autrefois.,   

    Le versement de réparations complètes aux victimes d’atteintes aux droits humains et de crimes contre l’humanité.   

    Nous demandons aux États tiers et à la communauté internationale de réagir avec force :   

    En exerçant la compétence universelle afin de traduire en justice les personnes responsables du crime d’apartheid. Les États qui ont ratifié de la Convention sur l’apartheid en ont l’obligation.  

    Nous demandons au Conseil de sécurité de l’ONU d’imposer :  

    Un embargo strict sur les transferts d’armement – armes et munitions, ainsi que les équipements de maintien de l’ordre – vers Israël, car des milliers de civils palestiniens sont tués illégalement par les forces israéliennes.   

    Des sanctions ciblées, comme le gel d’actifs, aux responsables israéliens les plus impliqués dans le crime d’apartheid.  

    Nous demandons à la Cour pénale internationale : 

    D’inclure la question de l’apartheid, crime contre l’humanité, dans son enquête ouverte en mars 2021 sur la situation dans les territoires palestiniens.  

     

  • Déclaration sur l’intensification des attaques d’Israël contre la société civile palestinienn

    17 NOV. 2021 | PAR LES INVITÉS DE MEDIAPART

    Alors qu’Israël a classé six grandes organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme comme des groupes « terroristes » les rendant « illégales » jusqu’en Cisjordanie occupée, une centaine d’ artistes – dont Peter Gabriel, Aki Kaurismaki, Susan Sarandon, Tilda Swinton, Jim Jarmusch, Brian Eno, Ken Loach, – appellent la communauté internationale à « protéger les défenseurs palestiniens des droits humains et exiger qu’Israël révoque immédiatement les désignations terroristes. »

    Au cours des deux dernières semaines, Israël a lancé une attaque globale et sans précédent contre les défenseurs palestiniens des droits de l’homme, en commençant par désigner, le 19 octobre 2021, six grandes organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme comme des groupes « terroristes ».

    Ces organisations sont les suivantes : Addameer Prisoner Support and Human Rights AssociationAl-Haq Law in the Service of Man (Al-Haq)Bisan Center for Research and DevelopmentDefense for Children International-Palestine (DCI-P)l’Union of Agricultural Work Committees (UAWC), et l’Union of Palestinian Women’s Committees (UPWC).

    Pourtant, malgré la condamnation internationale par les Nations Uniesles groupes internationaux de défense des droits de l’homme et les représentants de plusieurs gouvernements, l’occupation israélienne a redoublé sa répression et a émis un ordre militaire qui interdit maintenant totalement les six organisations palestiniennes en Cisjordanie.

    Ces désignations visent six des plus éminentes organisations de défense des droits de l’homme engagées dans un travail critique et qui couvrent tous les aspects de la société civile dans les territoires palestiniens occupés.

    Addameer est l’une des plus grandes organisations fournissant un soutien juridique direct aux prisonniers politiques palestiniens.

    Al-Haq, la plus ancienne organisation de défense des droits de l’homme en Palestine et au Moyen-Orient, documente de manière exhaustive les violations du droit humanitaire international et du droit international des droits de l’homme dans les territoires occupés, et se spécialise dans la responsabilité des individus et des entreprises.

    Bisan Center produit de nombreux rapports de recherche et de développement en faveur des communautés pauvres et marginalisées.

    DCI-P est une filiale locale d’une organisation internationale de défense des droits de l’homme qui œuvre à la protection des droits des enfants palestiniens.

    L’UAWC soutient des milliers d’agriculteurs palestiniens et leurs familles face à l’empiètement et à la violence des colonies israéliennes illégales.

    L’UPWC est une organisation féministe, progressiste et populaire qui vise à renforcer l’autonomie des femmes palestiniennes.

    Le travail vital de ces six organisations pour protéger et autonomiser les Palestiniens et tenir Israël responsable de ses violations flagrantes des droits de l’homme et de son régime d’apartheid de discrimination raciale institutionnalisée est précisément le travail auquel Israël tente de mettre fin.

    La désignation par Israël de ces six organisations palestiniennes comme groupes « terroristes » et l’ordre militaire qui les interdit mettent la sécurité de ces organisations et de leur personnel en danger imminent.

    L’ordre militaire permet aux forces d’occupation israéliennes de faire irruption dans leurs bureaux, de les fermer par la force, d’arrêter arbitrairement leur personnel pour qu’il soit jugé par des tribunaux militaires israéliens, et d’instituer d’autres représailles, notamment des interdictions de voyager et des révocations de résidence contre leurs membres.

    La menace de représailles est réelle et met en danger non seulement les organisations elles-mêmes, mais aussi l’ensemble de la société civile palestinienne et les dizaines de milliers de Palestiniens qu’elles servent chaque jour.

    À cette fin, nous appelons toutes les personnes de conscience à travers le monde à se tenir à nos côtés. Nous demandons à la communauté internationale de #StandWithThe6, de protéger les défenseurs palestiniens des droits humains et d’exiger qu’Israël révoque immédiatement les désignations terroristes.

    Signataires :

    Kevin Macdonald, réalisateur, UK
    Peter Gabriel, musicien, fondateur du Womad Festival, UK
    Mike Leigh, réalisateur, UK
    Jodie Evans, productrice, USA
    Robert Wyatt, musicien, UK
    Alfreda Benge, artiste, UK
    Aki Kaurismaki, réalisateur, Finland
    Liam Cunningham, acteur, Ireland
    Susan Sarandon, actrice, USA
    Ece Temelkuran, auteur, Turkey
    Tilda Swinton, actrice, UK
    Jim Jarmusch, réalisateur, USA
    Laura Poitras, réalisateur, USA
    Simon Fisher Turner, musicien, UK
    Iciar Bollain, réalisateur, Spain
    Kleber Mendonça Filho, réalisateur, Brasil
    Julie Christie, actrice, UK
    V (Eve Ensler), Dramaturge, USA
    Mark Ruffalo, acteur, USA
    Philip Pullman, auteur, UK
    Stephen Dillane, acteur, UK
    Brian Eno, artiste, UK
    Roger Waters, musicien, UK
    Ken Loach, réalisateur, UK
    Paul Laverty, écrivain, UK
    Yann Martel, auteur, Canada
    Al Kennedy, auteur, UK
    Naomi Klein, auteure, Canada
    Robert Guediguian, réalisateur, France
    Asif Kapadia, réalisateur, UK
    Juliet Stevenson, actrice, UK
    Yanis Varoufakis, auteur, Greece
    Peter Kosminsky, réalisateur, UK
    Titi Robin, musicien, France
    Etienne Balibar, philosophe, France
    Harriet Walter, actrice, UK
    Apichatpong Weerasethakul, réalisateur, Thailand
    Bella Freud, artiste, UK
    David Michôd, réalisateur, Australia
    Claire Foy, actrice, UK
    Mark Rylance, acteur, UK
    Alfonso Cuaron, réalisateur, Mexico
    Thurston Moore, musicien, USA
    Jeremy Deller, artiste, UK
    Kamila Shamsie, auteure, UK
    Monica Ali, auteure, UK
    Eric Cantona, acteur, France
    Laurie Anderson, artiste, USA
    Michèle Gavras, productrice, France
    Annemarie Jacir, réalisatrice, Palestine
    Costa Gavras, réalisateur, France
    Richard Gere, Acteur, USA.
    Juan Diego Botto, acteur, Spain
    Alberto San Juan, acteur, Spain
    Carlos Bardem, acteur et écrivain, Spain
    Residente (René Pérez), chanteur, artiste, écrivain, réalisateur, Puerto Rico
    Irvine Welsh, auteur, UK
    Tunde Adebimpe, musicien, USA
    David Byrne, musicien, USA
    Ohal Grietzer, musicien, Israel
    Tai Shani, artiste visuel, UK
    Hany AbuAssad, réalisateur, Palestine
    Simon Pegg, acteur, UK
    David Mitchell, auteur, UK
    Mira Nair, réalisatrice, India
    Jarvis Cocker, musicien, UK
    Fisher Stevens, acteur, producteur, réalisateur et scénariste, USA
    Leopoldo Gout, artiste, USA
    Julio Pérez del Campo, réalisateur, Spain
    Alain Damasio, auteur, France
    Sidi Larbi Cherkaoui, chorégraphe, Belgium
    Joe Sacco, artiste de bande dessinée et journaliste, USA
    Mercè Sampietro, acteur, Spain
    Ian McEwan, auteur, UK
    Colm Tóibín, auteur, Ireland
    Elaine Mokhtefi, traductrice, USA
    Madeleine Thien, auteure, Canada
    Eliot Weinberger, auteur, USA
    Sabrina Mahfouz,dramaturge et poète, UK
    Joel Beinin, professeur, USA
    Omar Robert Hamilton, auteur, UK
    John Oakes, éditeur, USA
    Mary Jane Nealon, poète, USA
    Rachel Kushner, auteure, USA
    Lina Meruane, auteure, Chile
    Naomi Wallace, dramaturge, USA
    Rashid Khalidi, auteur, Palestine
    Ben Ehrenreich, auteur, USA
    Adam Shatz, écrivain – London Review of Books, USA
    Farid Matuk, poète, USA
    Michel Moushabeck, éditeur, USA
    Eileen Myles, poète, USA
    Lila Abu-Lughod, professeure, USA
    Natalie Diaz, poète, USA
    Andrew Ross, New York University, USA
    Zeina Azzam, poète, USA
    Bernardine Dohrn, avocate des droits humains, USA
    Molly Crabapple, auteure, USA
    Jeffrey Sachs, professeur, Columbia University, USA
    Bruce Robbins, auteur, USA
    Shuchi Saraswat, auteure, USA
    James Schamus, scénariste et producteur, USA
    Nancy Kricorian, écrivaine, USA
    Jacqueline Rose, auteure, UK
    Andrew O’Hagan, auteur, UK
    Hannah Khalil, dramaturge, Palestine
    Ritu Menon, éditrice, India
    Janne Teller, auteure, Denmark
    Nicholas Blincoe, auteur, UK
    Rick Simonson, libraire, USA
    Brigid Keenan, auteure, UK
    Massive Attack, musiciens, UK