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  • Bombes et lance-pierres.

    Une armée, classée parmi les plus puissantes du monde face à des lance-pierres et des roquettes.

    Voici la réalité de la guerre Israëlo-Palestinienne.

    Que la plupart du temps, nos médias franchouillards, dénoncent en omettant de faire le "distingo" en mettant sur le même plan, la force des adversaires.

    Une drôle de manière de faire du journalisme.

    Enfin, quand ils daignent évoquer la réalité de ce conflit qui dure depuis plus de 70 années.

    L'allié principal d'Israël et qui l'arme, les USA.

    Et l'actuel président ne fait pas moins ni plus que son prédécesseur Trump la mort.

    Même si bousculé par l'aile gauche du parti démocrate, il fronce les sourcils.

    Mimique qui n'impressionne pas le patapouf criminel en charge des affaires de l'état Hébreu.

    l'Europe ne fait pas mieux et la France françaouaise encore moins.

    Une sorte d'overdose fait chanceler, parfois, la conviction que tout ça va s'arranger avec le temps ...

    Et on se sent un peu con d'écrire ça, au moment où des femmes, des enfants, des vieillards et des hommes Palestiniens sont écrabouillés, vaporisés sous les bombes de l'aviation Israélienne.

    Qui pèsent, parfois, presque, à la louche, une tonne.

    Quelle sinistre impression de se répéter, de rabâcher toujours et encore la même rengaine.

    Non, ce pays créé de toutes pièces par l'ONU en 1947 et qui s'appelle Israël, n'est pas une démocratie, son armée encore moins si cela est possible et ses habitants complices d'un génocide.

    Non ce ne sont pas les descendants des victimes de l'holocauste qui sont à l'origine de la création de cette aberration étatique, mais des Européens propres sur eux et avant la tuerie Nazi qui ont mis au point cette grotesque affabulation historique.

    Et aujourd'hui, l'état juif, puisqu'il se définit ainsi, utilise à son profit la mémoire des martyrs de la seconde guerre mondiale, les Six millions de morts de la communauté juive européenne, pour justifier de ses exactions envers les Palestiniens. Le comble de la malversation historique.

    Que des historiens Israéliens tel Shlomo Sand repeigne aux couleurs d'une vérité historique loin des clichés travestis de l'idéologie sioniste.

    On sait depuis longtemps que ce sont des hommes qui écrivent l'histoire et que parmi eux des malfrats se font du gras sur le dos de la vérité.

    Et des Palestiniens.

    La Commune de Paris en a fait aussi les frais. 150 ans ne sont pas assez pour établir un bilan de cette révolution prolétarienne.

    Toujours aussi défigurée par les tenants de Versailles qui sont toujours sur la brèche et les tenants de la Commune beaucoup moins "armés", encore aujourd'hui et les p'tits Thiers qui croient nous gouverner.

    Non,ce n'est pas un rapprochement hasardeux entre deux situations historiquement si distantes.

    Qui se ressemblent pas les mensonges qui ruissellent pour les salir et en fin de compte les anéantir dans le souvenir des peuples.

    La Palestine n'est pas la France et Jérusalem n'est pas Paris, mais ceux qui sont les victimes de ces deux moments historiques sont frères.

    Et ceux qui ricanent sont cons.

    Pas la peine de se torturer les méninges pour les qualifier?

    Con convient.

  • La Palestine doit résister à l'oppression Pierre Stambul

    Pierre Stambul, porte-parole de l’Union Juive Française pour la Paix, à L’Express : « La Palestine doit résister à l’oppression »

    L’Express: Le président américain dit qu’Israël a le droit de se défendre. Qu’en pensez-vous ?

    Pierre Stambul: « Nous sommes le seul peuple du monde auquel on demande de garantir la sécurité de son occupant tandis qu’Israël est le seul pays du monde qui appelle à se défendre contre ses victimes. » (Hanane Ashraoui, dirigeante palestinienne, qui a participé aux négociations avec Israël). « Les jeunes Palestiniens ne vont pas se mettre à assassiner des juifs parce qu’ils sont juifs, mais parce que nous sommes leurs occupants, leurs tortionnaires, leurs geôliers, les voleurs de leur terre et de leur eau, les démolisseurs de leurs maisons, ceux qui les ont exilés, qui bloquent leur horizon … » (Amira Hass, journaliste israélienne anticolonialiste).

    Comment qualifierez-vous la couverture médiatique de l’agression faite par les medias occidentaux ?

    Tout était annoncé. Une « communauté internationale » complice à en vomir. Certains médias à la botte, encensant « la seule démocratie du Proche-Orient » et accusant d’antisémitisme tous les soutiens à la Palestine. D’autres médias renvoyant dos-à-dos occupant et occupé et déplorant qu’il y ait des « extrémistes » dans les deux camps, façon habile de masquer le caractère colonial de cette guerre. Des dirigeants arabes faisant la paix l’un après l’autre avec l’occupant et commençant dans la foulée à faire de juteuses affaires avec lui. Une opinion israélienne n’ayant plus aucune retenue à afficher un racisme décomplexé et élisant des néofascistes au Parlement. Un Premier Ministre israélien n’ayant aucun sens moral et prêt à tout pour ne pas aller en prison, mais ceux qui veulent le remplacer ne valent pas mieux. Une Autorité Palestinienne, totalement discréditée, annulant des élections qu’elle était sûre de perdre.

    Les Palestinien.nes n’avaient plus qu’à accepter de capituler : renoncer à leurs terres, à Jérusalem, El Qods, à la liberté de produire et de circuler, à leur dignité, accepter une fois pour toutes de vivre dans leurs réserves, ce que les Aborigènes et les Amérindien.nes ont fini, vaincus, par accepter.

    Jusqu’à présent, dans cette Palestine fragmentée par l’occupant, les explosions de colère et les révoltes restaient isolées et pouvaient être circonscrites. Cette fois-ci, De Jérusalem à Ghaza et à Ramallah en passant par les Palestinien.nes de 48 (vivant en Israël), tout s’est enflammé. Cette révolte, qui ressemble à une troisième Intifada, a un sens profond : « nous sommes le même peuple, où que nous soyons et quelle que soit la forme de domination que nous subissons. Nous avons des droits. 73 ans, ça suffit ! Nous ne renoncerons pas ! » Une grève générale, partie de Haïfa, a été suivie dans tous les morceaux de la Palestine éclatée. C’est l’entièreté du projet sioniste, farouchement opposé à toute forme d’égalité, qui est remis en cause. Et cela interpelle en Israël : « et si la victoire totale et le renoncement des Palestinien.nes, promis par Nétanyahou et Trump, étaient irréalisables, que faire ? » Les roquettes tombées en Israël sont venues rappeler que le projet sioniste n’est pas seulement criminel contre les Palestinien.nes. Il est aussi suicidaire pour les Israélien.nes.

    Les palestiniens accusent Israël de nettoyage ethnique à Jérusalem, El Qods.

    Dès la conquête de 1967, plus de 6 000 Palestinien.nes habitant la vieille ville de Jérusalem, El Qods, autour du Mur des Lamentations, ont été expulsé.es. Très peu de temps après, l’occupant a proclamé « Jérusalem capitale indivisible d’Israël » et, au mépris total du droit international qui lui intimait de se retirer des territoires occupés (résolution 242 de l’ONU), il a annexé un territoire 10 fois plus grand que l’ancien Jérusalem jordanien, allant de Ramallah à Bethléem et coupant la Cisjordanie en deux.

    Une politique très active de colonisation a été entreprise pour essayer de rendre les Palestinien.nes minoritaires dans ce qui aurait dû être leur capitale. Ce n’est pas encore fait, mais 230 000 colons sont installés dans Jérusalem Est (face à 380 000 Palestiniens). Les colonies sont de véritables villes bénéficiant de gigantesques infrastructures. Ainsi la colonie de Pisgat Zeev est reliée au centre de Jérusalem par un tramway construit par des entreprises françaises (Alstom et Veolia).

    Les quartiers palestiniens sont attaqués depuis de nombreuses années dans le but de « judaïser » la ville. À Silwan, c’est la Bible qui sert de prétexte. L’occupant a créé le « Parc du Roi David », la « Maison du Roi David », le « Musée du Roi David ». Un téléphérique est en projet. Déjà 3 500 colons sont installés dans le quartier. À Sheikh Jarrah, des familles palestiniennes sont sommées de détruire leurs propres maisons sous peine d’énormes amendes et de prison. Le prétexte ? Des Juifs auraient vécu là avant 1948. 

    Face à la résistance de la population, des milliers de manifestants d’extrême droite ont envahi Jérusalem aux cris de « Mort aux Arabes » et se sont livrés à de véritables ratonnades. La police a aidé ces pogromistes. Sur Facebook, on voit un policier israélien avec le genou sur le cou d’un manifestant palestinien avec la légende « Palestinian livres matter ».

    Plus qu’un lieu saint, la Mosquée Al-Aqsa est devenue pour la Palestine le symbole de son existence et de sa dignité. L’intrusion extrêmement violente de la police et de l’armée israéliennes sur l’esplanade des mosquées et à l’intérieur même d’Al-Aqsa a été vécue comme un traumatisme, d’autant plus que les groupes intégristes juifs, qui projettent de raser les mosquées pour « reconstruire le Temple », ont à présent des députés et sont indispensables pour qu’un Premier ministre israélien dispose d’une majorité.

    Parlez nous des palestiniens d’Israël.

    Ils représentent 20% de la population d’Israël. Ils sont les descendants de miraculés : l’expulsion de tous les « Arabes » était programmée en 1948. Ils ont vécu sous couvre-feu jusqu’en 1966 et ont subi vols de terre et répression violente. La loi « Israël État Nation du peuple juif » a officialisé ce qui était la réalité depuis 70 ans : ils sont des citoyens de deuxième zone et ils subissent l’apartheid intérieur sur le plan du travail, du logement, de la possession de la terre, des droits politiques. Même si quelques-uns d’entre eux ont acquis des positions sociales, plus de la moitié vivent sous le seuil de pauvreté. 

    Les milices d’extrême droite se sont déchaînées contre les Palestiniens de 48. La télévision a filmé en direct le lynchage d’un homme considéré comme « arabe » à Bat Yam. Ces imitateurs du Ku Klux Klan ont toujours bénéficié de la plus complète impunité. Les « heurts », comme disent les médias, qui se sont propagés dans toutes les villes dites « mixtes », sont en fait un début de nettoyage ethnique voulu sans dissimulation par de nombreux partis politiques israéliens. 

    Il y a eu un meurtre raciste à Lod (Lydda). Les Palestinien.nes de 48 ont manifesté leur solidarité avec Jérusalem et Gaza et leur refus d’allégeance à l’État sioniste. La grève générale a été suivie. L’ampleur de leur mouvement a eu un impact énorme en Israël et oblige celles et ceux qui souhaitent le maintien d’une forme de vivre ensemble à se positionner. Ces Palestiniens de 48 occupent des postes clés dans l’économie notamment dans la santé.

    Quelle est la situation économique a Ghaza.

    Avant de parler de « conflit » (terme qui édulcore la réalité d’un massacre), il faut évoquer ce qu’est la « normalité » à Ghaza : deux millions de personnes bouclées par terre, par air et par mer, une pénurie depuis des années d’eau potable et d’électricité, l’impossibilité de commercer, l’occupant multipliant les incursions armées, les assassinats ciblés, les empoisonnements de terres agricoles, les arraisonnements de barques de pêcheurs …

    Gaza est une société plurielle avec une multitude d’opinions et de partis différents. Tous les partis ont une branche armée, forcément clandestine et souvent « souterraine ». On les voit parfois, la nuit, s’entraîner. Seuls le Hamas et le Jihad Islamique ont une branche à la fois défensive et offensive.

    Ces combattants, noyés dans la population, ne sont pas toujours populaires quand ils lancent des roquettes. Cette fois, il y a eu un très large accord sur le fait qu’il n’était pas possible de ne pas réagir aux ratonnades de Jérusalem ou Bat Yam. Et, malgré les milliards de dollars que le « Dôme de fer » a coûtés au contribuable états-unien, celui-ci a révélé des failles et des villes israéliennes ont été touchées, montrant l’imbécillité de la doctrine israélienne d’écrasement de la Palestine.

    La férocité des bombardements sur Gaza qui ont fait 250 mort.es en 11 jours rappelle celle des massacres précédents (2008-9, 2012, 2014, 2019). Parmi les victimes, 68 enfants (sûrement des terroristes en devenir). Rue Wahda, en une seule frappe, il y a eu 42 mort.es, trois familles (38 personnes) totalement décimées. Un immeuble de 10 étages, supposé abriter des dirigeants du Hamas, a été écroulé. Même sort pour l’immeuble qui abritait la presse internationale et la chaîne Al Jazeera, des fois que certains médias ne propageraient pas la version officielle. Israël a expérimenté une nouvelle espèce de bombes, censées attaquer le fameux « métro », ces installations souterraines qui nourrissent de nombreux fantasmes.

    Au bout du compte, les destructions sont immenses. Des dizaines de milliers de personnes dont les habitations ont été détruites, sont réfugié.es dans les écoles de l’UNRWA dans le dénuement le plus complet. 

    Le discours israélien, essayant de présenter les Israéliens comme victimes de crimes de guerre commis par des terroristes, n’a pas pris. Résister à l’oppression, ce n’est pas seulement un droit, c’est un devoir.

    Quelle est la posture des pays arabes qui ont normalisé avec Israël ?

    Les « accords d’Abraham » impulsés par Trump ont abouti à la normalisation de plusieurs régimes arabes avec Israël. Ceux-ci sortent très affaiblis. Le roi du Maroc, officiellement « commandeur des croyants », a bien du mal à justifier d’être l’ami de ceux qui organisent des chasses à l’homme à Jérusalem, jusque sur l’esplanade des mosquées. De grandes manifestations pour la Palestine ont eu lieu à Rabat, Casablanca, Marrakech. Les régimes féodaux du Golfe ont été bien silencieux. Sentant le danger, la dictature égyptienne a mis tout son poids pour obtenir un cessez-le-feu et s’engage financièrement pour reconstruire Ghaza. La Ligue Arabe est domestiquée, mais la cause palestinienne reste très populaire dans le monde arabe.

    Aux États-Unis, un simple rappel du passé montre qu’on assiste à une forme de répétition. Le massacre de « Plomb Durci » (2008-2009) s’était déroulé quand Obama avait été élu mais n’était pas encore en fonction. Il n’avait pas eu un mot pour arrêter la tuerie. Quand il était vice-président, Biden avait été envoyé à Jérusalem pour demander un « gel » de la colonisation. En réponse, Nétanyahou avait annoncé 3000 nouveaux logements dans les colonies et Biden s’était écrasé.

    Pendant que les milices d’extrême droite chassaient l’Arabe et que les bombes pleuvaient sur Ghaza, Biden s’est opposé à tout vote de motion à l’ONU. Il a un contrat important de vente d’armes à Israël et s’est engagé à remplacer toutes les munitions pour le fameux « Dôme de fer » qui n’a pourtant pas fait preuve d’une efficacité totale.

    Mais Biden a des problèmes avec l’opinion publique de son pays. Des manifestations très importantes ont eu lieu dans plusieurs grandes villes pour soutenir la Palestine. Bernie Sanders au Sénat et Alexandria Ocasio-Cortez à la Chambre des Représentants essaient de bloquer les ventes d’armes.

    Quant à l’ONU et l’Union Européenne, rien de nouveau : un discours hypocrite équivalent à un permis de tuer.

    Quelle a été la position de la France durant l’agression contre Ghaza ?

    C’est le seul pays où les manifestations de soutien à la Palestine ont été interdites. On dit de Darmanin qu’il a été à l’Action Française. Il vient d’écrire un livre sur Napoléon expliquant que les Juifs pratiquaient tous l’usure. C’est cet éminent spécialiste de la « question juive » qui a prétexté l’antisémitisme pour interdire la manifestation et pour mettre en garde-à-vue le Président de l’Association France-Palestine-Solidarité à la sortie d’une entrevue au Ministère des Affaires Étrangères.

    Macron a téléphoné à Nétanyahou pour lui présenter ses condoléances pour la mort de quelques civils en Israël. Pas un mot sur Jérusalem et Gaza. Macron appartient au camp des suprématistes.

    Un dernier mot

    Terminons sur un mot d’espoir. Le peuple palestinien vient de prouver que celles et ceux qui parient sur sa capitulation se trompent.

    En France, Dupont-Moretti avait envoyé une lettre enjoignant aux juges de continuer à poursuivre les partisans du boycott d’Israël malgré le jugement de la Cour Européenne de Justice. Or le Tribunal de Lyon vient d’acquitter la Présidente d’Europalestine, accusée d’appeler à boycotter Téva (les médicaments génériques israéliens).

    Et puis la Cour Pénale Internationale continue d’enquêter sur les crimes israéliens commis à Gaza. Elle va en avoir de nouveaux à instruire.

    Ce qui se joue en Palestine, c’est la société dans laquelle nous voulons vivre.

    Michel Bühler "En Palestine"


  • lA Gaza, nous sommes attachés à l’espoir, à l’amour, à la vie… et souvent à la mort !

    A Gaza, nous sommes attachés à l’espoir, à l’amour, à la vie… et souvent à la mort !

     

    Pendant 11 jours la machine criminelle de guerre israélienne n’a pas arrêté ses attaques et ses massacres contre les civils désarmés à Gaza. Les bombardements ont rendu Gaza inhabitable, ils ont détruit la ville, les dégâts de l’agression sont visibles partout.  

    Il y a ceux qui sont morts et qui échappent aux conséquences de l’agression, mais il y a ceux qui sont restés vivants et qui attendent que cette page cauchemardesque soit tournée et qu’il ne reste de l’agression israélienne que des horribles souvenirs.

    Comme tout le reste de la population palestinienne de Gaza, cette agression m’a appris à détester la nuit. Habituellement, la nuit est un temps calme pour se reposer, pour imaginer et dessiner des rêves, mais ici depuis dix jours, ce n’est plus le cas. L’aviation israélienne ne quitte pas le ciel de Gaza, et elle tue à chaque instant, nos proches et nos amis. L’aviation bombarde nos maisons d’enfance où nous avons grandi et vécu de beaux souvenirs…

    A Gaza, nous attendons la mort à chaque minute, elle peut arriver sans nous prévenir, les bombardements israéliens ciblent en effet les maisons sans prévenir leurs habitants, éliminant des familles entières. Hier, la peur a conduit deux pères palestiniens à échanger leurs enfants, chacun a confié deux enfants à l’autre. Comme ça si l’une des maisons des deux familles est bombardée, la mort ne les prendra pas tous !

    « Le dernier repas », cela vous rappelle quelque chose ? Peut-être « La Cène » le tableau de Léonard De Vinci, représentant Jésus Christ avec les 12 apôtres ? Mais non, ici je vous parle du dernier repas d’une famille palestinienne qui a commencé à préparer son repas en début d’après-midi, les enfants avec leur maman ont posé les plats sur un plateau, attendant le papa qui était allé chercher du pain. Une fois que toute la famille s’est installée par terre autour du plateau, l’aviation israélienne a bombardé leur maison leur enlevant à jamais l’appétit…

    Chez nous à Gaza, c’est l’armée israélienne qui réalise la scène, celle de la destruction d’une simple famille palestinienne en train de manger le thym avec l’huile d’olive de Palestine.

    Pour Chaima et Anas, deux fiancés palestiniens de Gaza, leur joie s’est éteinte et leur rêve ne s’est pas réalisé. Les raids aériens israéliens ont bombardé la maison de Chaima, elle est restée coincée presque quatorze heures sous le décombres de sa maison avec toute sa famille. A chaque pierre dégagée par les secouristes et les pompiers, Anas, son fiancé attendait une bonne nouvelle de leur part. Les pompiers n’ont réussi qu’à extraire le cadavre d’une victime, qui malheureusement était sa fiancée. Anas l’a identifiée par l’alliance qui était au doigt de sa bien-aimée. 

    La librairie de Mansour, l’une des maisons d’éditions les plus connue à Gaza, a subi elle aussi sa part de l’agression israélienne. Elle est totalement détruite et appartient maintenant au passé. Cela me rappelle ce qu’ont fait les Mongols quand ils ont envahi Bagdad et qu’ils ont jeté tous les livres de la maison de la sagesse dans l’Euphrate : l’encre des livres a coloré la rivière en noir…

    Saïd, le journaliste palestinien qui travaille pour la chaine Russe « RT », est un poète très connu à Gaza. Lors de son reportage, il n’a pas pu cacher son émotion et ses larmes, en disant que ceci est un crime contre le savoir, la destruction de tous ces livres et de cette maison d’édition est un crime, c’est comme assassiner un enfant.

    Quand vous travaillez pendant plusieurs années pour avoir votre retraite et construire une nouvelle maison, c’est un accomplissement et une joie. Jalal avait construit sa maison après toutes ces années de labeur. Il lui a été très difficile de la quitter après avoir reçu un avertissement de l’armée israélienne lui disant qu’elle allait être bombardée. Il ne s’est éloigné qu’à une cinquantaine de 50 mètres de la maison, dans un endroit à « l’abri ». Il voulait voir la destruction de sa maison dans laquelle il avait passé tant de beaux moments avec ses enfants. Quand le missile est tombé sur la maison, une fumée noire a rempli le ciel et Jalal a succombé d’une crise cardiaque, la scène était trop insupportable pour lui…

    Au moment de la Nakba, nos grands-parents pensaient qu’ils quittaient leurs villages juste pour quelques jours, et qu’ils reviendraient chez eux quelques jours plus tard, ils n’ont pris rien avec eux.

    Pendant 11 Jours, Fatima, jeune palestinienne de Gaza qui travaille comme avocate dans une ONG à Gaza, a laissé son appartement parce qu’elle avait peur de rester toute seule chez elle. Elle est allée chez sa famille dans un endroit plus sécurisé. Elle pensait que cette agression ne durerait que deux/trois jours. Fatima avait laissé une petite quantité de nourriture dans son appartement pour ses deux animaux préférés, une tortue et un oiseau. Elle a alors écrit sur son mur Facebook:

     « Ma chère tortue, je sais bien que je t’ai laissé peu de nourriture, mais je ne m’inquiète pas pour toi, tu es solide et plus forte que le bulldozer. Mon oiseau que j’aime beaucoup, j’ai de la peine de t’avoir laissé. J’ai commis un crime contre toi, si tu n’es pas mort à cause de la faim, il est sûr que tu es maintenant mort à cause de la peur des violents raids israéliens par ce que je te connais plus fragile qu’un papier. »

    Le bruit des avions militaires est partout, il remplit le ciel.  La famille de ces deux petits, Ahmed et Nana, a été obligée de quitter sa maison, parce qu’elle a reçu un avertissement par téléphone de l’armée israélienne avant qu’elle ne soit bombardée. La famille n’a pas rien pris avec elle, le missile israélien est tombé sur la maison; en un clin d’œil ce n’était plus que des décombres.

    Ahmed et sa sœur Nana, ont couru tout de suite après vers les ruines de la maison, pas pour chercher leurs jouets, mais pour chercher un poisson qu’ils gardaient dans un pot. Par miracle le pot n’était pas cassé ! Il restait encore un peu d’eau dans le fond du pot et le souffle du poisson était beaucoup plus fort que la haine israélienne.

    Être blond ce n’est pas forcément être un Occidental. Ahmed est blond et est âgé de deux ans. Sa mère est décédée pendant son accouchement, et son papa a essayé de lui apporter toute la tendresse possible pour combler le manque de sa maman depuis sa naissance.

    Le 4ème jour de l’agression israélienne, Ahmed s’est réveillé à l’hôpital sous le choc, il ne comprenait pas ce qui s’était passé, il ne voyait que des médecins et des infirmières autour de lui, et son papa n’était plus là : il était peut-être allé acheter des bonbons pour lui ? Non, son papa a rejoint sa maman, il est mort pendant la nuit, toute la maison a été détruite par les bombes israéliennes alors que la famille de Ahmed était dedans. Que dire à Ahmed, quand il grandira ?

    La lettre de Zaina   

    Maman, ma chérie 

    J’ai tellement peur. Si je meurs, demande à nous enterrer ensemble, pour que je reste entre tes bras. Demande à m’habiller avec mes vêtements de l’Aïd dont je n’ai pas eu la chance de célébrer.  

    Ta fille Zaina. 

    La Palestine est libre et reste arabe. 

    Ceci est la lettre qu’une maman Palestinienne a trouvé sous l’oreiller de sa fille âgée de 10 ans. C’est la façon de Zaina de s’exprimer face à cette horreur et cette barbarie israéliennes. 

    Est-ce que vous vous rendez compte de la vie d’un enfant palestinien ?

    Apprenez à vos enfants que la vie des enfants palestiniens est chère mais que cette vie n’est jamais en sécurité, apprenez à vos enfants que l’enfant palestinien à des rêves mais qui sont transformés en cauchemars parce qu’il vit dans l’injustice et sous l’oppression de l’occupation israélienne.

    Iyad Alasttal

    Gaza Stories

    21/05/2021