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  • Déclaration sur l’intensification des attaques d’Israël contre la société civile palestinienn

    17 NOV. 2021 | PAR LES INVITÉS DE MEDIAPART

    Alors qu’Israël a classé six grandes organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme comme des groupes « terroristes » les rendant « illégales » jusqu’en Cisjordanie occupée, une centaine d’ artistes – dont Peter Gabriel, Aki Kaurismaki, Susan Sarandon, Tilda Swinton, Jim Jarmusch, Brian Eno, Ken Loach, – appellent la communauté internationale à « protéger les défenseurs palestiniens des droits humains et exiger qu’Israël révoque immédiatement les désignations terroristes. »

    Au cours des deux dernières semaines, Israël a lancé une attaque globale et sans précédent contre les défenseurs palestiniens des droits de l’homme, en commençant par désigner, le 19 octobre 2021, six grandes organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme comme des groupes « terroristes ».

    Ces organisations sont les suivantes : Addameer Prisoner Support and Human Rights AssociationAl-Haq Law in the Service of Man (Al-Haq)Bisan Center for Research and DevelopmentDefense for Children International-Palestine (DCI-P)l’Union of Agricultural Work Committees (UAWC), et l’Union of Palestinian Women’s Committees (UPWC).

    Pourtant, malgré la condamnation internationale par les Nations Uniesles groupes internationaux de défense des droits de l’homme et les représentants de plusieurs gouvernements, l’occupation israélienne a redoublé sa répression et a émis un ordre militaire qui interdit maintenant totalement les six organisations palestiniennes en Cisjordanie.

    Ces désignations visent six des plus éminentes organisations de défense des droits de l’homme engagées dans un travail critique et qui couvrent tous les aspects de la société civile dans les territoires palestiniens occupés.

    Addameer est l’une des plus grandes organisations fournissant un soutien juridique direct aux prisonniers politiques palestiniens.

    Al-Haq, la plus ancienne organisation de défense des droits de l’homme en Palestine et au Moyen-Orient, documente de manière exhaustive les violations du droit humanitaire international et du droit international des droits de l’homme dans les territoires occupés, et se spécialise dans la responsabilité des individus et des entreprises.

    Bisan Center produit de nombreux rapports de recherche et de développement en faveur des communautés pauvres et marginalisées.

    DCI-P est une filiale locale d’une organisation internationale de défense des droits de l’homme qui œuvre à la protection des droits des enfants palestiniens.

    L’UAWC soutient des milliers d’agriculteurs palestiniens et leurs familles face à l’empiètement et à la violence des colonies israéliennes illégales.

    L’UPWC est une organisation féministe, progressiste et populaire qui vise à renforcer l’autonomie des femmes palestiniennes.

    Le travail vital de ces six organisations pour protéger et autonomiser les Palestiniens et tenir Israël responsable de ses violations flagrantes des droits de l’homme et de son régime d’apartheid de discrimination raciale institutionnalisée est précisément le travail auquel Israël tente de mettre fin.

    La désignation par Israël de ces six organisations palestiniennes comme groupes « terroristes » et l’ordre militaire qui les interdit mettent la sécurité de ces organisations et de leur personnel en danger imminent.

    L’ordre militaire permet aux forces d’occupation israéliennes de faire irruption dans leurs bureaux, de les fermer par la force, d’arrêter arbitrairement leur personnel pour qu’il soit jugé par des tribunaux militaires israéliens, et d’instituer d’autres représailles, notamment des interdictions de voyager et des révocations de résidence contre leurs membres.

    La menace de représailles est réelle et met en danger non seulement les organisations elles-mêmes, mais aussi l’ensemble de la société civile palestinienne et les dizaines de milliers de Palestiniens qu’elles servent chaque jour.

    À cette fin, nous appelons toutes les personnes de conscience à travers le monde à se tenir à nos côtés. Nous demandons à la communauté internationale de #StandWithThe6, de protéger les défenseurs palestiniens des droits humains et d’exiger qu’Israël révoque immédiatement les désignations terroristes.

    Signataires :

    Kevin Macdonald, réalisateur, UK
    Peter Gabriel, musicien, fondateur du Womad Festival, UK
    Mike Leigh, réalisateur, UK
    Jodie Evans, productrice, USA
    Robert Wyatt, musicien, UK
    Alfreda Benge, artiste, UK
    Aki Kaurismaki, réalisateur, Finland
    Liam Cunningham, acteur, Ireland
    Susan Sarandon, actrice, USA
    Ece Temelkuran, auteur, Turkey
    Tilda Swinton, actrice, UK
    Jim Jarmusch, réalisateur, USA
    Laura Poitras, réalisateur, USA
    Simon Fisher Turner, musicien, UK
    Iciar Bollain, réalisateur, Spain
    Kleber Mendonça Filho, réalisateur, Brasil
    Julie Christie, actrice, UK
    V (Eve Ensler), Dramaturge, USA
    Mark Ruffalo, acteur, USA
    Philip Pullman, auteur, UK
    Stephen Dillane, acteur, UK
    Brian Eno, artiste, UK
    Roger Waters, musicien, UK
    Ken Loach, réalisateur, UK
    Paul Laverty, écrivain, UK
    Yann Martel, auteur, Canada
    Al Kennedy, auteur, UK
    Naomi Klein, auteure, Canada
    Robert Guediguian, réalisateur, France
    Asif Kapadia, réalisateur, UK
    Juliet Stevenson, actrice, UK
    Yanis Varoufakis, auteur, Greece
    Peter Kosminsky, réalisateur, UK
    Titi Robin, musicien, France
    Etienne Balibar, philosophe, France
    Harriet Walter, actrice, UK
    Apichatpong Weerasethakul, réalisateur, Thailand
    Bella Freud, artiste, UK
    David Michôd, réalisateur, Australia
    Claire Foy, actrice, UK
    Mark Rylance, acteur, UK
    Alfonso Cuaron, réalisateur, Mexico
    Thurston Moore, musicien, USA
    Jeremy Deller, artiste, UK
    Kamila Shamsie, auteure, UK
    Monica Ali, auteure, UK
    Eric Cantona, acteur, France
    Laurie Anderson, artiste, USA
    Michèle Gavras, productrice, France
    Annemarie Jacir, réalisatrice, Palestine
    Costa Gavras, réalisateur, France
    Richard Gere, Acteur, USA.
    Juan Diego Botto, acteur, Spain
    Alberto San Juan, acteur, Spain
    Carlos Bardem, acteur et écrivain, Spain
    Residente (René Pérez), chanteur, artiste, écrivain, réalisateur, Puerto Rico
    Irvine Welsh, auteur, UK
    Tunde Adebimpe, musicien, USA
    David Byrne, musicien, USA
    Ohal Grietzer, musicien, Israel
    Tai Shani, artiste visuel, UK
    Hany AbuAssad, réalisateur, Palestine
    Simon Pegg, acteur, UK
    David Mitchell, auteur, UK
    Mira Nair, réalisatrice, India
    Jarvis Cocker, musicien, UK
    Fisher Stevens, acteur, producteur, réalisateur et scénariste, USA
    Leopoldo Gout, artiste, USA
    Julio Pérez del Campo, réalisateur, Spain
    Alain Damasio, auteur, France
    Sidi Larbi Cherkaoui, chorégraphe, Belgium
    Joe Sacco, artiste de bande dessinée et journaliste, USA
    Mercè Sampietro, acteur, Spain
    Ian McEwan, auteur, UK
    Colm Tóibín, auteur, Ireland
    Elaine Mokhtefi, traductrice, USA
    Madeleine Thien, auteure, Canada
    Eliot Weinberger, auteur, USA
    Sabrina Mahfouz,dramaturge et poète, UK
    Joel Beinin, professeur, USA
    Omar Robert Hamilton, auteur, UK
    John Oakes, éditeur, USA
    Mary Jane Nealon, poète, USA
    Rachel Kushner, auteure, USA
    Lina Meruane, auteure, Chile
    Naomi Wallace, dramaturge, USA
    Rashid Khalidi, auteur, Palestine
    Ben Ehrenreich, auteur, USA
    Adam Shatz, écrivain – London Review of Books, USA
    Farid Matuk, poète, USA
    Michel Moushabeck, éditeur, USA
    Eileen Myles, poète, USA
    Lila Abu-Lughod, professeure, USA
    Natalie Diaz, poète, USA
    Andrew Ross, New York University, USA
    Zeina Azzam, poète, USA
    Bernardine Dohrn, avocate des droits humains, USA
    Molly Crabapple, auteure, USA
    Jeffrey Sachs, professeur, Columbia University, USA
    Bruce Robbins, auteur, USA
    Shuchi Saraswat, auteure, USA
    James Schamus, scénariste et producteur, USA
    Nancy Kricorian, écrivaine, USA
    Jacqueline Rose, auteure, UK
    Andrew O’Hagan, auteur, UK
    Hannah Khalil, dramaturge, Palestine
    Ritu Menon, éditrice, India
    Janne Teller, auteure, Denmark
    Nicholas Blincoe, auteur, UK
    Rick Simonson, libraire, USA
    Brigid Keenan, auteure, UK
    Massive Attack, musiciens, UK

  • Liberté pour tous les enfants palestiniens emprisonnés

    Nous sommes une association juive. Nous portons en mémoire une persécution qui n’a pas épargné les enfants.

    Plus que quiconque, nous affirmons que les enfants – tous les enfants – sont le bien le plus précieux de l’humanité.

    Toutes les guerres faites contre les populations civiles sans défense sont des crimes contre l’humanité. Celles faites contre les enfants sont un pas de plus dans l’abjection.

    Depuis 1967, 850.000 Palestiniens ont été emprisonnés par l’occupant israélien. 40 % des Palestiniens de sexe masculin – entre 18 et 50 ans – ont connu la prison.

    Les enfants ne sont pas épargnés. Chaque jour, nous apprenons que des enfants ont été arrêtés, le plus souvent en pleine nuit, photographiés en groupe, placés en isolement, transférés illégalement dans les prisons israéliennes, loin de leurs familles.

    Rien que pour l’année en cours – au 21 novembre – plus de 15 enfants ont été tués et 1194 arrêtés. Sans compter les enfants assiégés dans la bande de Gaza victimes des bombardements israéliens de mai dernier.

    L’enfant palestinien – où qu’il se trouve – est la cible privilégiée des forces d’occupation israéliennes.

    Citons les chiffres fournis par l’association Addameer, une des six ONG palestiniennes que le gouvernement israélien vient de déclarer « terroriste » et qui est une des principales associations qui défendent les prisonniers :« en juin dernier, 250 enfants étaient en détention dont 32 de moins de 16 ans. Plusieurs milliers d’entre eux sont passés devant un tribunal militaire ».

    Un enfant est arrêté parce qu’il n‘a pas supporté les humiliations quotidiennes de l’armée d’occupation ou parce qu’il a riposté à la violence des colons. Lancer une pierre peut coûter des mois de prison lorsque l’on est un enfant palestinien alors qu’à Hébron, les enfants des colons sont éduqués à caillasser les écoliers palestiniens sur le chemin de l’école.

    La psychiatre palestinienne Samah Jabr a décrit les terribles dommages psychologiques que causent ces emprisonnements et la volonté délibérée de l’occupant de briser la jeunesse palestinienne.

    Les États occidentaux, les Institutions internationales savent qu’Israël a légalisé la torture et l’emprisonnement des mineurs palestiniens. Ils savent la nature criminelle de la politique d’apartheid israélienne. Ils laissent faire et détournent leurs regards. Ils sont activement complices en investissant dans des entreprises israéliennes, en signant des accords de recherches, en vendant et en achetant des armes et des logiciels de contrôle des populations civiles de leurs propres pays.

    Avec toutes les associations qui défendent les droits humains, l’UJFP exige la libération de tous les enfants palestiniens transférés et emprisonnés illégalement dans les prisons israéliennes.

    Nous adhérons à la « Campagne pour la libération des enfants palestiniens emprisonnés par Israël » et participerons notamment au rassemblement appelé par cette Campagne le samedi 27 novembre à Paris, à 14h Place de la République

     

    La Coordination nationale de l'UJFP.