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  • Le rapporteur des nations unis ...

    Le Rapporteur spécial des Nations Unies confirme qu’Israël pratique l’apartheid contre les Palestiniens 

     

     

    08/04/2022

    Accroissons la pression pour que la communauté internationale et les Nations Unies appliquent leurs obligations juridiques et mettent fin à l’apartheid israélien.

    Le Comité national palestinien du BDS, la plus importante coalition de la société palestinienne, salue les conclusions du dernier rapport du professeur Michael Lynk, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, qui affirme qu’Israël pratique l’apartheid contre les Palestiniens. 

    Le rapport du Rapporteur spécial met en lumière le consensus international croissant selon lequel le régime d’oppression exercé depuis des décennies par Israël envers les Palestiniens autochtones comporte le crime contre l’humanité d’apartheid, et demande aux États de réagir en élaborant une liste diplomatique de mesures visant à ce qu’Israël rende compte de ses actes.

    Au début de cette année, un rapport détaillé d’Amnesty International concluait qu’Israël avait exercé depuis sa fondation en 1948 un régime d’apartheid contre l’ensemble du peuple palestinien, et demandait que des mesures effectives soient prises au plan international pour que des comptes soient rendus et que ce régime soit démantelé.

    L’apartheid est finalement devenu un cadre de référence inévitable pour examiner le rejet systémique par Israël des droits des Palestiniens. L’an dernier, des études menées par Human Rights Watchet par B’Tselem, la plus grande organisation israélienne de défense des droits humains, ont confirmé ce que disaient depuis des décennies les défenseurs des droits humains palestiniens, sud-africains et internationaux : Israël est un État d’apartheid.

    L’initiative citoyenne européenne pour mettre fin au commerce avec les colonies illégalement établies dans les territoires occupés est une mesure efficace dont l’Union européenne et ses États membres doivent tenir compte, en tant que première étape pour mettre fin à leur complicité honteuse avec l’entreprise israélienne d’établissement de colonies, assimilable à un crime de guerre aux termes du droit international. D’autres États sont également tenus, au regard du droit, aux obligations de mettre fin à toutes les formes de soutien au régime d’apartheid d’Israël et de s’associer aux mesures visant à mettre fin à ce régime.

    Le rapport du professeur Lynk recommande la réactivation du Comité spécial de l’ONU contre l’apartheid, préconisation largement soutenue par la société civile palestinienne ainsi que par des personnalités internationales de haut niveau, en particulier dans le Sud global, qui font pression pour que l’ONU enquête sur l’apartheid #UNInvestigateApartheid.

    L’ONU,  sous l’hégémonie étasunienne et européenne, a été directement responsable en 1947-48 de l’aide à l’établissement d’un régime de colonialisme de peuplement sioniste et d’apartheid au moyen du nettoyage ethnique d’une majorité de Palestiniens autochtones. Juridiquement et moralement, l’ONU est donc dans l’obligation d’assumer la responsabilité de démanteler l’apartheid #DismantleApartheid dans la Palestine historique, comme elle l’a fait en Afrique du Sud il y a de nombreuses années. Il est grand temps que l’ONU fasse de l’apartheid une histoire ancienne.

    Source : BDS Movement Traduit par : SM

  • Les juifs et la contre révolution coloniale.

    Les juifs et la contre-révolution coloniale

     

    Les Français résidents en Israël ont voté à 53% pour Zemmour. Ces colons plébiscitent un fasciste ouvertement pétainiste, antisémite par ailleurs, parce que pour eux le principal ennemi ce sont les musulmans. Formidable illustration de l’islamophobie comme principal front de guerre dans lequel se joue l’hégémonie occidentale. Pour le dire autrement, le colonialisme israélien et l’islamophobie d’État en France participent de la même démarche de contre-révolution coloniale.

    Y voir des Juifs s’y arrimer est effrayant. « Qu’adviendra t-il de toute cette beauté », demandait James Baldwin devant la dégradation morale des Noirs causée par le racisme systémique. Et nous, qu’est t-il advenue de notre beauté juive ?

    Qu’adviendra t-il de notre histoire, de nos témoignages, de nos dignités de non-Blancs, d’exclus, de génocidés ? Ce monde moderne, après nous avoir martyrisé, nous avale, nous digère et nous vomit sous une forme dégradée et laide. Nous étions victimes et persécutés, nous sommes aujourd’hui victimes et colons. Victimes et bourreaux. Victimes du monde blanc et tirailleurs pour son hégémonie. Quel dignité est possible dans cette configuration ? Aucune. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas de dignité possible pour un non-Blanc dans ce monde. On est soit ennemi public, soit tirailleur. Soit on ferme sa gueule et on dit merci.

    On est tombé dans un piège. Dans les années 30, Trotsky pressentait déjà que ce piège se refermerait et qu’il serait sanglant.1

    Ce qui est triste, c’est que je sais au fond ce qui anime beaucoup de mes coreligionnaires. Une soif de dignité, une volonté puissante de ne plus jamais être victime. Une recherche de boussole que beaucoup pensent trouver dans le sionisme, sans voir la voie de garage que c’est. Sans même se rendre compte qu’ils troquent leurs âmes contre une place au chaud dans le concert des nations occidentales.

    En creux, le manque de politisation sur la question de l’antisémitisme, qui est la principale thématique sur laquelle se positionnent les Juifs. La gauche n’a pas su répondre face à l’offensive idéologique conservatrice autour de l’antisémitisme. L’équation antisémitisme = arabes = islam est solidement ancrée et achève de séparer les Juifs de leurs alliés historiques naturels.

    Serons-nous encore les derniers, comme le soulignait Hannah Arendt, à se rendre compte des circonstances qui nous placent au centre du conflit ?